Les artisans et entreprises ont souligné leur difficulté à intégrer les aides publiques et privées dans leur offre de rénovation énergétique. Ils mettent en avant leur manque de connaissance des dispositifs réglementaires et la complexité de mise en œuvre de ces aides.
Le secteur du bâtiment représente 43 % de la consommation énergétique annuelle française et 23 % des émissions de gaz à effet de serre. De plus, le parc de logements français présente 7 millions de logements mal isolés et à peine 7% de logements de classe énergétique A et B (DPE 2018).
Dans ce contexte, le Gouvernement a lancé en 2018 le plan de rénovation énergétique des bâtiments afin de baisser la facture de chauffage des Français, d’augmenter leur pouvoir d’achat, d’améliorer leur confort et de lutter contre le changement climatique.
Cette priorité nationale nécessite une mobilisation générale pour réduire la consommation d’énergie du pays. Ainsi, pour agir sur l’ensemble du parc bâti, le Gouvernement a proposé une feuille de route en 4 axes :
Le présent programme s’inscrit pleinement dans cette feuille de route ainsi que dans le plan de relance post Covid-19 en se focalisant sur les acteurs clés de la rénovation énergétique : les artisans et les petites entreprises du Bâtiment soit plus de 557 306 sociétés dont 99 % ont moins de 20 salariés
Source : répertoire SIRENE au 1er janvier 2018 et estimation CAPEB/ACOSS.
Les Certificats d’économies d’énergies (CEE) sont un dispositif au bénéfice des ménages et des entreprises pour la transition énergétique et la croissance verte. Depuis 2016, ils permettent d’apporter un soutien renforcé aux ménages en situation de précarité énergétique réalisant des travaux de rénovation énergétique.
Créé par la loi de programmation fixant les orientations de la politique énergétique (POPE), du 13 juillet 2005, le dispositif des CEE incite les fournisseurs d’énergie dont les ventes dépassent un seuil fixé par décret (les « obligés ») à promouvoir l’efficacité énergétique auprès de leurs clients. Pour ce faire il est imposé aux « obligés » une obligation triennale de réalisation d’économies d’énergie, calculée en fonction du prix TTC des énergies et des volumes de vente en kWh. Cette obligation est chiffrée en kWh cumac* d’énergie finale.
Pour remplir leurs obligations, les obligés ont le choix des actions qu’ils souhaitent mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité (agricole, industriel, réseaux, résidentiel, tertiaire et transport) auprès des différents types de clients (ménages, entreprises, collectivités publiques…).
Le dispositif est ouvert à d’autres acteurs, collectivités, Agence nationale de l’habitat (ANAH) et bailleurs sociaux, appelés les « éligibles », qui peuvent aussi mener et faire certifier des actions d’économies d’énergie, créant ainsi les conditions d’un marché d’échange de CEE.
Dans les faits :
La loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement a rendu possible la délivrance de CEE dans le cadre de la participation financière à des programmes liés à la maîtrise de la demande en énergie.
Ainsi, l’article L.221-7 du Code de l’énergie prévoit que la contribution à des Programmes d’information, de formation et d’innovation, favorisant les économies d’énergie ou portant sur la mobilité économe en énergies fossiles, peut donner lieu à la délivrance de CEE.
Les missions de ces programmes peuvent être les suivantes :
L’arrêté du 23 juillet 2021 relatif aux programmes dans le cadre du dispositif CEE (publié au JORF du 19 Août 2021) porte la validation du programme PRO-INNO-58 « OSCAR » à compter du lendemain de sa publication et pour les contributions versées jusqu’au 31 décembre 2024.